Le peintre-graveur
Avant la première guerre mondiale, avec l'essor de l'eau-forte d'artiste, Brouet réalise également de nombreuses petites estampes originales d'inspiration beaucoup plus personnelle. Il prend pour thème le Paris populaire, avec ses petits artisans, ses marchands ambulants (cat. 15 à 61), ses chiffonniers, ses zoniers (cat. 71 à 98), ou encore certains quartiers pittoresques de petites villes de province (cat. 111 à 132).
Ces œuvres demeurent alors peu connues, si ce n'est de quelques amateurs, même si, comme les grandes eaux-fortes en couleur, quelques unes sont également éditées par Diétrich et Georges Petit. Elles ne sont d'ailleurs guère montrées qu'aux expositions des Peintres-Graveurs(i).
Peu avant 1914, son répertoire s'enrichit de sujets nouveaux : les nus, les danseuses (cat. 141 à 162) et le cirque (cat. 163 à 165). Son nom émerge de l'anonymat lorsque deux articles paraissent en février puis juin 1914(i,ii). Mais la guerre éclate alors, imposant une parenthèse difficile (cat. 171 à 189) et ce n'est qu'à partir de 1920 qu'articles et expositions viennent assoir définitivement sa renommée.suivant
- Charles Saunier, Art et Décoration, vol. 18 n° 2 (février 1914) 55-58.
- Jean Heubert, La gravure et la lithographie françaises 104 (juin 1914) 196-202.